ECOLE GRECQUE DE SALIN DE GIRAUD
Date 21/6/2007 20:05:11 | Topic: ECOLE GRECQUE
| Cérémonie de fin d’année de l’école grecque de Salin de Giraud La cérémonie de fin d’année de l’école grecque de Salin de Giraud a eu lieu le samedi 16 juin 2007 Cette année, grand succès sur tous les plans : salle de théâtre, costumes, décor exceptionnel, digne de la Grèce !
Première partie : Section Collégiens Hommage au poète Grec Odysseas Elytis
Deuxième partie : Lisistrata ( Section maternelle - primaire)
A gauche sur la photo, l'infatigable M. Georges HERRERA,Vice-Président, de la Communauté Franco - Hellénique Orthodoxe de Salin de Giraud , remet les prix aux élèves avec l’enseignant, M. Dimitri PAPASPYROPOULOS.
Pour conclure la cérémonie, quelques enfants, sous la direction du chorégraphe Jean-Alex Benetto (Yannakis) ont dansé le sirtaki.
La pièce de théâtre fut interprétée en Grec par les élèves
La pièce de théâtre que vous allez voir a été écrite il y a de très nombreuses années par un grec ancien, Aristophane. Il nous dit qu’en ce temps là les hommes s’en allaient souvent à la guerre. Et les femmes ? nous allons voir ce qu’elles faisaient.
(Lisistrata va et vient sur la scène en réfléchissant à haute voix) - Nous devons faire quelque chose. Nous devons faire quelque chose pour que la guerre prenne fin. - Oui tu as raison Lisistrata ! Nous ne supportons plus rien. Nous sommes toujours seules. - Il n’y a plus que des vieux dans les rues d’Athènes et cela ne me plaît pas du tout. - Nous sommes à bout ! Il nous faut trouver une idée. Sous peu, il ne restera plus aucun homme. Les enfants réclament leur père. - De plus nous n’avons pas choisi la guerre. Nous, nous voulons la paix. - J’ai un plan en tête . Alors ..... (toutes les femmes penchent la tête pour écouter)
Lisistrata a alors invité une femme de chaque ville, et un jour toutes les femmes se sont réunies à Athènes.
- Je vous ai invitées ici pour réfléchir à ce que nous pouvons faire pour arrêter les guerres. - Et comment y parvenir, puisque les guerres ne s’arrêtent jamais ? - C’est là mon objectif. Qu’il n’y ait plus jamais de guerre et que nos hommes ne partent plus. Ainsi nous les aurons auprès de nous pour nous aider dans nos tâches journalières. Pour cela nous allons toutes nous enfermer dans l’Acropole. - (toutes ensemble) Ah ! comme c’est bien dit. - Toutes, il faut que nous jurions. (elles prêtent serment au-dessus d’une cruche pleine de vin) - (toutes ensemble) Nous, les femmes, jurons que nous nous enfermerons dans l’Acropole et que nous n’en sortirons qu’à la fin de la guerre. - Attention, cependant ; il faut que nous soyons toutes solidaires !
Deux, trois jours sont passés. Dans les villes et les maisons ne sont restés que des personnes âgées et des enfants. On ne voit plus aucune femme nulle part…
(les vieux indignés vont et viennent et s’interrogent d’un air soucieux) - Il faut que nous trouvions une solution. Les enfants pleurent. - Les maisons sont sales. Il n’y a rien à manger. - Il faut les faire sortir. Qu’on les brûle ! - (tous ensemble) « Oui, oui »
Les vieux ont donc transporté du bois et ont allumé un feu. (un vieux rit très fort)
- On va voir maintenant ce qu’elles vont faire. (et ils se mettent tous à rire) (les femmes en haut de l’Acropole courent et toussent) - Sortez vite, sinon vous allez griller. - Et, toi, qu’est-ce que tu nous dis ? A qui tu t’ adresses ? De l’eau ! de l’eau ! Qu’ on les trempe. (elles arrosent en riant les vieux avec des cruches, et les vieux s’en vont rapidement.) (Les vieux se regroupent de nouveau.) - Allons chercher la police ! (En bas de l’Acropole se présente un gendarme) - Allez hop ! tout le monde dehors ! - Maintenant je vais appeler mes femmes. - Allez femmes ! Attaquez-les ! (Les femmes bondissent avec des gourdins, elles battent les hommes et on entend leurs cris affolés) - Les hommes ont reçu la raclée de leur vie. On retourne à l’intérieur !
Certaines femmes se sont languies de leur maison, de leur travail, et on commencé à rentrer chez elles.
- Il faut faire vite quelque chose. (elles sortent de la scène, et apparaît Kinissias avec un bébé dans les bras) - « Mirini ! Mirini ! » (agitation dans l’Acropole ; Mirini apparaît et Kinissias lui dit) - Viens à la maison Mirini, n’as-tu pas pitié de ton enfant ? Regarde, je suis revenu. - Tu es revenu ? Un seul ce n’est pas suffisant. Nous voulons que tous les hommes reviennent ! Tu as compris ? (Kinisias s’en va, triste, s’asseoir sur une pierre, et réfléchir. Un facteur s’ approche et lui donne un courier.) - Bonjour Kinissias, qu’est-ce que tu as ? Je t’ apporte une lettre. - Je te remercie. (il ouvre la lettre avec angoisse et lit à haute voix) « Toutes les femmes dans toutes les villes font grève » (et lui va et vient sur scène s’interrogeant) - Salut Kinissias, qu’est-ce que tu as ? - Viens, lis. - Il faut rassembler les hommes, elles ont raison, les femmes. Nous sommes toujours à la guerre, et elles toujours à la maison et au travail. - Et nous, nous sommes fatigués. Retournons chez nous, ramenons la paix.
Ils ont averti tous les hommes et se sont rassemblés en bas de l’Acropole.
- (Tous les hommes) Femmes ! descendez ! La guerre est terminée ! - Il faut que vous le juriez. (les hommes tous ensemble) - Nous le jurons ! (Les femmes) - Vive Lisistrata ! Vive la paix ! Vive les hommes ! (Les hommes) - Vive les femmes ! Vive la paix ! (Les femmes descendent et commencent à danser et chanter avec les hommes)
Et tous ensemble, réconciliés, ils ont chanté et dansé jusqu’au matin. La moralité de l’histoire : qui est assez fou pour aller à la guerre quand il se la coule douce ?
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