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LYDIA
Adresse: 91 Rue des Vertus
code Postal: 13005
Ville: MARSEILLE
Téléphone: 04 91 33 25 30
Mobile: 06 84 32 49 09
Email: lydia.iconographe@orange.fr
Site Web: http://www.iconesbyzantines.fr
Divers : Récit d’un parcours spirituel : une iconographe au sein de son église.

Lydia, iconographe consacrée de l’église de la Dormition de la Mère de Dieu, travaille dans sa ville natale, Marseille. L’atelier qu’elle a constitué au sein de son propre foyer est modeste par ses dimensions, mais il est, par sa destination, un lieu de prière et de création privilégié.

Interview d’une croyante au cheminement spirituel peu commun.


- Lydia, quel a été ton parcours artistique et professionnel par le passé?

La nécessité de créer s’est imposée très tôt à moi. À l’âge de onze ans j’ai commencé à suivre des cours d’arts plastiques, le jeudi, aux Beaux-Arts de la place Carly. On y apprenait des techniques artistiques très diverses, dont le dessin académique au fusain.Puis j’ai intégré les Beaux-Arts de Luminy en 1968. Je me suis rapidement spécialisée dans la gravure. Après avoir obtenu mon diplôme de fin d’études en 1973, j’ai ouvert un atelier d’arts plastiques à Marseille où j’enseignais aux enfants comme aux adultes.
Par la suite, mes expériences professionnelles ont été très variées et riches en contacts humains. J’ai d’abord été illustratrice pour une maison d’éditions, ou encore dessinatrice en paléontologie au C.N.R.S. Cette dernière fonction consistait à reproduire exactement des ossements préhistoriques, travail très minutieux qui m’aura finalement servi dans le métier d’iconographe. Puis j’ai été enseignante dans diverses institutions. Ce métier a été un préalable nécessaire à mon travail actuel ; les enseignants utilisent souvent l’image comme support pédagogique. De la même façon, dans les églises, les icônes ont bien souvent une valeur d’édification du croyant.
Je pense que les diverses expériences que l’on a dans notre vie, même si elles nous paraissent sans lien, contiennent pourtant un fil conducteur en quelque sorte déroulé par Dieu. C’est en tout cas le sentiment que je ne peux manquer de ressentir aujourd’hui : mes activités antérieures m’ont préparée à l’art exigeant de l’iconographie



- Et du point de vue de la foi, quels éléments t’ont amenée à exercer cette profession originale ?

J’ai toujours été très croyante et me revoie encore m’agenouiller spontanément pour prier alors que j’étais enfant. J’ai été baptisée orthodoxe, la religion de ma mère, d’origine grecque mais née en France, qui est très croyante et pratiquante. Mon père en revanche était d’ascendance ardéchoise, catholique mais athée. Il va sans dire que mes parents ne s’accordaient pas dans le domaine de la Foi. Ma mère possédait quelques icônes auxquelles elle tenait beaucoup. Mais mon père qui ne supportait guère leur vue n’hésitait parfois pas, dans des colères terribles, à les arracher du mur ; ces disputes ont grandement marquées l’enfant que j’étais.
Ma mère nous avait inscrites, ma sœur et moi, au scoutisme. J’y ai rencontré le père Cyrille, qui menait notre petit groupe et nous apprenait à vivre de façon frugale et autonome. Sa grande force dans la foi en faisait un véritable guide spirituel ; il a très fortement contribué à renforcer mon amour de Dieu et des autres.
Toutefois je me suis éloignée de l’église étant adolescente ; j’y suis revenue bien plus tard, parce que j’avais besoin de rencontrer des croyants tels que moi. Au début, j’assistais simplement aux messes du père Joachim. Mais peu à peu, je me suis davantage investie dans la vie de l’église, qui pour fonctionner, a besoin de nombreuses bonnes volontés.


- Comment t’es tu initiée à l’iconographie, art difficile et relativement peu courant en France?

En 2000, le Père Joachim m’avait parlé d’un stage d’une semaine qui se déroulerait à l’église sous la direction de Constantin Xenopoulos, professeur d’iconographie à la Faculté de Théologie de Thessalonique. Lui-même avait appris cet art au Mont Athos et était dépositaire de sa technique ancestrale. Au départ, j’y ai simplement participé par curiosité, pour connaître de nouvelles techniques. Ç’a été la révélation. J’ai su que je devais à mon tour m’y initier de façon sérieuse et en faire, si Dieu me le permettait, mon activité principale. Il ne s’agissait pas d’un choix anodin : on devient iconographe, c’est-à-dire peintre au service de Dieu, comme on entre en religion : il ne s’agit pas d’un simple métier, mais d’un sacerdoce, un choix de vie.
Mais il ne s’agissait que de techniques basiques ; j’ai comblé mes lacunes par un long travail de recherche personnelle. C’est petit à petit, en additionnant tel « truc » à tel autre, que j’ai pu progresser. L’expérience personnelle est la meilleure des écoles, et ne se construit qu’à force d’erreurs. Le Père Joachim a cru très tôt en moi ; il m’a fait l’honneur d’organiser ma consécration, sous l’égide de Monseigneur Emmanuel, Métropolite de France, qui a eu lieu le 11 janvier 2004.

- Es-tu parvenue à te forger une technique personnelle ?

J’essaye de rester fidèle aux principes techniques pratiqués au mont Athos, et qui sont très caractéristiques de l’art grec. Je privilégie en effet le style grec, pays de mes origines, par rapport au style russe, peut-être davantage représenté en France. Cette technique a pour particularité de se pratiquer sur chevalet, à l’aide d’un bâton qui permet de tracer des lignes droites et de ne pas effleurer l’icône avec les doigts. On superpose les couleurs par aplats ou par touches, depuis les valeurs les plus sombres jusqu’aux plus claires, ce qui est contraire aux autres techniques picturales. L’art de l’icône est un art de la lumière.
Les thèmes les plus appréciés sont généralement les Vierge de tendresse (Glycophilousa) à l’occasion des baptêmes. Il s’agit d’un type où la Vierge tient le Christ tendrement serré contre sa joue.
Beaucoup de personnes s’intéressent à cet art qui n’est pas tout à fait comme les autres ; il s’agit avant tout d’un support de dialogue avec le Divin.


- Comment envisages-tu l’avenir ?

Je poursuivrai mes activités actuelles de création d’icônes, mais également de restauration ou encore d’enseignement. Je travaille beaucoup pour accumuler des œuvres en vue d’une exposition future.
Je remercie l’Eglise d’avoir placé sa confiance en moi et de m’avoir soutenue dans cette longue progression spirituelle et artistique, qui se poursuit jour après jour, et qui, je l’espère, n’est pas prête de s’achever.



Lydia reçoit sur rendez-vous
au 04 91 33 25 30.
Son atelier se situe 91 rue des Vertus, Marseille, 13005.

 
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