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RESUMES-(cliquez) :  COMMUNAUTE HELLENIQUE de PARIS et des environs
le 24/6/2005 15:03:09

PARIS QUELLES FRONTIERES POUR L'EUROPE? par Alexis GOVCIYAN

το δελτιο

ενημερωτικό δελτίο της ελληνικής κοινότητας παρισιού και περιχώρων-bulletin d’information de la communauté hellénique de paris et des environs
ιούνιος-ιούλιος-αύγουστος 2005- no 37- juin-juillet-août 2005


QUELLES FRONTIERES POUR L'EUROPE?

Conférence-Débat du 10 mai 2005 à la Maison de la Grèce (Paris) par Alexis Govcivan et organisée par la Communauté Hellénique de Paris et la Communauté Chypriote de France. Nous publions le texte de l’intervention.

« La question des frontières pour l'Europe se pose depuis le début du projet européen, c'est à dire de cette Union d'abord économique puis politique que l'on souhaite organiser. Il y a en effet, ce que nous apprennent les livres de géographie, avec des variantes, ce que disait le Général de Gaulle, qui parlait d'un continent s'étendant de l'Atlantique à l'Oural, mais aussi ce que rappelait Paul Valéry, lorsqu'il évoquait la notion de petit cap du continent asiatique.
Les manuels de géographie définissent 1 'Europe par rapport aux détroits et montagnes: Gibraltar, Bosphore, Dardanelles et allant jusqu'à l'Oural. Une mer ou un océan comme l'Atlantique à l'est auraient été plus appropriés, mais ainsi va de la géographie.
Plus actuellement, pour ce qui concerne la météo, par exemple, Istanbul Kiev, Moscou et Saint-Pétersbourg figurent dans la rubrique «Europe». Par contre, Ankara, capitale de la Turquie est en Asie.

Photo : Alexis GOVCIYAN
La place laissée à l'interprétation, en fonction des contextes, des moments et des protagonistes est donc relativement large, ce qui ne manque pas d'interpeller ceux qui essaient de comprendre quelque chose à la candidature de la Turquie. Puisque toutes ces interrogations et débats sont aussi autour du problème de cette candidature qui finalement ne pose que des problèmes. Pourtant, la question a été tranchée: en l'absence de règles du jeu clairement établies, les chefs d'Etats et de gouvernements ont considéré que la Turquie avait une vocation européenne et qu'on pourrait ouvrir les négociations, alors même que c'est seulement 3 % de ses territoires et 10% de sa population sont concernés par ce qui vient d'être dit. Alors que les peuples des pays européens, membres de l'Union étaient majoritairement contre l'ouverture des négociations.
Rappelons qu'il y a un avant et un après la candidature turque. En effet, jusqu'à maintenant, les élargissements successifs n'ont pas réellement et explicitement posé la question des frontières. On ne pouvait pas refuser l'entrée des nouveaux membres de l'Union. Ils étaient tous européens. Mais aussi avec cette nouvelle donne, se pose et se posera de plus en plus, la question de candidatures de pays comme l'Ukraine, la Biélorussie, la Géorgie et l'Arménie, qui ont autant sinon plus de vocation européenne.
Revenons à la Turquie: le processus de rapprochement avec l'Union européenne remonte à 1963, à l'époque où l'horizon de la communauté européenne était l'union douanière. La Turquie elle-même a réalisé cette union douanière. La candidature de la Turquie à l'Union a été posée en 1987. Les choses se sont accélérées avec le début des négociations avec les nouveaux états membres. Le Conseil Européen en 1997 fait figurer la Turquie sur une liste de candidats et en 1999, le Conseil d'Helsinki reconnaît la perspective d'une candidature qui pourrait déboucher sur l'ouverture de négociations.
En 2002, au Conseil de Copenhague, l'échéance est fixée à décembre 2004. C'est toujours à Copenhague que sont imposés à tout candidat à l'Union des critères économiques, des critères politiques, l'adoption de l'acquis communautaire, sans oublier, deux éléments importants : l'intérêt de l'Union et la volonté de vivre ensemble. Voici pour les rappels.
L'Europe, c'est un continent, mais l'Union Européenne, c'est une histoire, des peuples qui partagent des valeurs et qui souhaitent se constituer, en une entité politique, en une Europe puissance face à ce qui se dessine avec les Etats-Unis d'un côté, la Chine, l'Inde ou même l'Amérique du sud de l'autre. Sans parler du jour où, les pays africains représenteront une force dans les novelles configurations. Où sera la place de la Turquie? Partage-t-elle les mêmes valeurs que nous? Quels sont les problèmes que sa candidature peut poser au projet politique européen? A l'Europe puissance que l'on appelle de nos vœux? Commençons par les problèmes.
Problèmes géopolitiques! Sans être un expert de ces problématiques, on peut entrevoir la question des frontières de l'Europe, qui seraient celles avec des pays en explosion ou en potentialité de l'être : Iran, Irak, Syrie...
De la même façon, la grande complicité de la Turquie avec les USA, les étroits liens de leurs états-majors des armées et le fait que la candidature turque soit personnellement appuyée par le Président Bush aujourd'hui, comme par ses prédécesseurs hier, peuvent laisser penser que l'Union et sa politique seront en partie dépendantes des décisions américaines relayées en cela par leur allié fidèle. La Turquie viendrait-elle troubler l'ordre politique à établir en Europe? La question mérite d'être posée.
La démographie représente également une difficulté dans le cadre actuel. En effet, à elle seule, la Turquie compte aujourd'hui plus d'habitants que les dix pays qui ont intégré l'Europe, le 1er mai dernier.
En cas d'adhésion, elle deviendra l'Etat le plus peuplé de l'Union, et par conséquent, la première force au Conseil européen, même si la future constitution encadre les choses: au Parlement européen, où les citoyens sont représentés, un pays ne pourra pas avoir plus de 96 députés sur 750, quelle que soit l'augmentation de sa population. Cela représente une force d'un peu moins de 13%. Par ailleurs, les calculs se feront avec le système de la majorité qualifiée où il faudra 15 pays au moins en plus des calculs liés à la population.
Les questions économiques, loin d'être des atouts, constituent des sources de difficultés auxquelles il faudra faire face: 15% de la population turque vit en dessous du seuil de pauvreté, et cette population est essentiellement composée de main-d'œuvre rurale, artisanale et ouvrière, pour la plupart disponible, donc en situation migratoire. Si la Turquie est membre de l'Union, rien ne pourra empêcher qu'ils viennent, aussi, en France. Les mêmes règles de circulation devront s'appliquer à tous, y compris aux Turcs. Il n'y a pas de raison qu'il n'en soit pas ainsi. Les experts connaissent bien la question économique et disent qu'il faut plusieurs dizaines de milliards d'euros pour accompagner la Turquie dans son développement économique.
Le quotidien « Le Monde » a même titré à ce sujet que «la Turquie pourrait entrer dans l'Europe en 2015». Apparemment dit-il, « il n'y a pas d'argent dans les caisses avant 2014». Aléas du calendrier, nous l'avons tous assez répété, il s'agira du centième anniversaire du génocide arménien, perpétré en 1915, par la Turquie, appelée alors Empire ottoman.
N'est-il pas choquant de constater que l'on parle d'intégrer un pays, qui aujourd'hui encore nie la réalité de ce génocide? N'est-il pas inadmissible que les martyrs de ce génocide ne disposent toujours pas de sépulture morale?
Nous abordons là, les questions démocratiques. A ce stade, je souhaiterais parler du fait que la république et la laïcité turques dont on loue les vertus, sont des concepts qui ne signifient pas la même chose que chez nous.
Le multipartisme qui n'existe que depuis 1946, a été stoppé à trois reprises par des coups d'Etat dont, le dernier en 1980. Chacun connaît la place de l'armée, du Conseil National de Sécurité, dirigé aussi en sous-main, par ce qui est appelé l'état profond, cette espèce d'instance secrète dont on ne connaît pas la composition.
De même, si certains médias ou intellectuels ont voulu mettre en avant le fait que la Turquie avait accordé le droit de vote aux femmes, cela bien avant la France, c'était pour mieux faire oublier, me semble-t-il, la situation des femmes turques, encore aujourd'hui. A quoi pourrait bien servir un tel droit alors que des femmes sont victimes tous les jours, hélas de crimes d'honneur ?
La place de la religion, d'Etat, l'arrivée au pouvoir de l'islamisme, la mise en mouvement évidente d'un régime national-islamiste font, sans doute, partie des difficultés que représente l'examen d'une telle candidature. Il ne me paraît pas souhaitable de spiritualiser un débat politique, mais tout de même...
La situation des Kurdes, ces populations déplacées de force, les difficultés auxquelles elles doivent faire face ne manquent pas non plus, de nous interpeller. Il ne suffit pas d'édicter une règle et qu'une radio émette en langue kurde, à des heures totalement impossibles, pour laisser croire que tout est réglé. De même, vous connaissez mieux que quiconque, le problème que pose la Turquie avec l'occupation de Chypre. Enfin, les minorités n'ont toujours pas les mêmes droits que les turcs et le génocide arménien, pourtant perpétré pendant l'empire ottoman, donc a priori, sans lien avec le régime actuel, n'est toujours pas reconnu. Pire, la Turquie continue encore à nier la réalité de ce crime contre l'humanité.
La liste des difficultés, des problèmes est donc très longue: géopolitiques, démographiques, économiques, démocra-tiques, kurdes, Chypre, minorités, génocide arménien. Passer en revue tout cela, me fait dire qu'il y a un vrai problème sur les libertés individuelles et collectives en Turquie.
Les écarts sont donc beaucoup trop importants entre nos deux mondes et il serait illusoire, voire même naïf de penser que les choses pourraient rapidement s'arranger.
Il n'est sans doute pas possible de changer, en quelques années, voire décennies, les gens, les peuples, les cultures et essayer de les contraindre à être modernes, ouverts, en un mot progressistes, si eux-mêmes ne le souhaitent pas, ou bien s'ils n'y sont pas prêts.
Dans le cas de la Turquie, nous, européens, serons devant cette problématique. Nous souhaiterons absolument que ses citoyens se transforment, respectent l'individu, la femme en tant qu'être humain, et considèrent qu'il y a autre chose que le fait d'être ce qu'ils sont.
Pendant ce temps, tout en nous assurant de leur volonté d'ouverture, les gouvernants du régime national-islamiste de la Turquie, continueront à rechercher les voies les plus rapides de l'adhésion, pour leur permettre à la fois, de l'oxygène économique, mais aussi et surtout de l'oxygène politique vis-à-vis de l'armée kémaliste, garante de la laïcité. Tout cela n'est-il pas paradoxal à souhait ? C'est pourtant de cela qu'il s'agit, lorsqu'on évoque la Turquie dans l'Europe.
A ce stade de la réflexion, il convient de rappeler que cette démarche, si elle aboutit un jour, ne peut que changer, modifier profondément le projet politique européen qui est basé jusqu'à aujourd'hui sur le partage de souveraineté, dans la mesure où il s'agit de pays ayant en commun une identité politique, et la volonté d'aller ensemble lorsqu'il s'agit de valeurs ou de démarches communes.
Comment partager cette souveraineté, un jour, avec un pays tel que la Turquie qui n'a pas la même culture, ni d'identité européenne -la question de la liberté d'expression en est un exemple- et qui de surcroît, a des liens extrêmement étroits avec les Etats-Unis dont il dépend ?
Il est bien évident que les tenants du «oui à la Turquie» peuvent rétorquer en rappelant qu'ils connaissent des Turcs très ouverts, très modernes, très sympathiques et qu'il n'y a pas lieu de généraliser. J'en connais aussi, il m'arrive d'en rencontrer souvent. Certes, la société turque n'est pas non plus monolithique et plusieurs façons d'aborder la vie se rencontrent, se conjuguent et s'exercent. De même, dans le centre d'Istanbul, il peut y avoir une jeunesse qui ferait pâlir d'envie les plus avancés de nos adolescents, tant par sa connaissance de l'Europe que par sa manière de vivre. Malheureusement Istanbul n'est pas la Turquie et dans sa très grande majorité, ce pays vit avec d'autres mœurs, d'autres approches culturelles, en un mot, avec une autre mentalité.
Et les valeurs européennes. Quelles sont-elles? Que deviennent-elles?
D'abord le texte « L'Union est ouverte à tous les Etats européens qui respectent ses valeurs et qui s'engagent à les promouvoir en commun ; ces valeurs sont le respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'état de droit, de respect des droits de l'homme y compris droits des personnes appartenant à des minorités».
Ainsi et notamment, le respect des droits de l'homme, la libre circulation des personnes et des biens, le partage de souveraineté, la mise en commun des moyens politiques, sociaux et économiques constituent le socle de ces valeurs que nous partageons avec les autres pays européens.
Là encore, il y aura tout lieu de craindre une incompatibilité identitaire entre les pays de l'Union Européenne et la Turquie et par conséquent, la fin des valeurs européennes.
Comment sont-elles considérées, comment sont-elles traitées en Turquie ?
Le débat a de nouveau surgi, par exemple sur la torture, avec le récent rapport de «Human Rights Watch» (systématique). Dans les prisons, la pratique de la torture est courante, et les tentatives d'interdiction avec des textes législatifs ou bien des coups de menton ne peuvent rien y changer. Les autorités turques, interpellées par l'Europe, reconnaissent le fait mais indiquent que «la torture n'est plus systématique». Est-ce qu'on pourrait accepter une telle affirmation ? Dans les geôles turques, c'est comme cela. Les prisonniers doivent être torturés, malmenés. Aussi, dans les couples ou les familles, en Anatolie surtout, les femmes peuvent être frappées, punies, et parfois même assassinées. Je viens d'apprendre, comme vous certainement, que quelqu'un a tué sa sœur parce qu'elle avait mis un pantalon. C'est une question de mentalité, d'approche culturelle de la société, et il serait pour le moins délicat de croire, et de faire croire que cela peut changer en dix ou quinze ans.
Sur le plan de la mémoire, la Turquie n'a rien à voir non plus avec le modèle européen où l'Allemagne - le Chancelier Willy Brandt s'agenouillant à Auschwitz- ou bien la France -le Président Jacques Chirac au Vel d'hiv- ont donné l'exemple de la reconnaissance par rapport à la Shoah. La Turquie devrait être depuis longtemps, si elle avait une vocation européenne, dans une logique de reconnaissance du génocide arménien, et de réparation de ses conséquences catastrophiques. Tel n'est pas le cas. Je l'ai rappelé. Le négationnisme dont il est question est le pire du genre, puisqu'il concerne l'Etat Turc.
Les représentants de la diplomatie turque, forts de leur impunité, n'hésitent pas à remettre en cause le génocide arménien ou bien souhaitent la création de commissions d'historiens alors que ceux-là, exception faite des turcs soumis au diktat de leurs autorités, sont unanimes.
Rappelons également que 126 spécialistes mondiaux de la Shoah ont confirmé, sans ambiguïté, la réalité de ce premier génocide du 20ème siècle.
Parlant des droits de l'homme, la liberté d'expression, la torture, la situation des femmes sont, me semble-t-il, telles que décrites. A cela, il faut ajouter la question particulière des minorités, notamment chrétiennes, la situation des kurdes qui vivent encore aujourd'hui un véritable calvaire, et des milliers de prisonniers politiques qui ont le tort de dire ce qu'ils pensent et qui n'intéressent manifestement pas ceux qui sont chargés d'examiner la candidature turque.
Enfin, Chypre, pourtant membre de l'Union Européenne, n'est toujours pas reconnu par la Turquie qui occupe illégalement le nord de l'île. Ainsi, le seul mur qui existe aujourd'hui en Europe, alors que celui de Berlin est tombé depuis quinze ans, est celui de Nicosie. Est-ce acceptable? La seule entité internationalement reconnue, membre de l'Union Européenne depuis le 1er mai 2004, ne l'est pas par la Turquie qui compte 30.000 soldats d'occupation dans la partie nord de Chypre.
Incompatibilité culturelle, inadéquation à la fois politique et identitaire. Telles sont les frontières, les limites, telles devraient être les véritables difficultés à mettre en exergue, car les risques sont trop grands, pour nous, européens. Les arguments politiques pour repousser la candidature turque et la replacer dans son cadre étaient multiples: non-respect des droits de l'homme, problèmes des minorités ; la question kurde ; l'occupation illégale du Nord de Chypre.
En résumé, tout ce que la Résolution du Parlement Européen du 18 juin 1987 considérait comme des préalables à tout examen de l'adhésion. Pourtant, force est de constater que presque dix-huit ans après cette prise de position politique des représentants des peuples d'Europe, rien n'a changé en Turquie, et c'est pourquoi, penser que tout ira bien d'ici dix ou quinze ans paraît pour le moins incongru.
Un autre argument politique, majeur, concerne les relations actuelles de la Turquie avec l'Arménie et plus exactement le blocus terrestre, tant économique qu'énergétique, exercé depuis 1992 sur la jeune république d’Arménie. Les valeurs européennes concernant la libre circulation des personnes et des biens sont, là encore, véritablement mises à mal par l'attitude de la Turquie qui maintient ses frontières fermées, empêchant toute circulation. La Turquie exerce une politique de frontière-rupture, une politique de rideau, alors que l'Union Européenne met en place, une politique de frontière-ouverture, ouverture sur les voisins, basée sur des partenariats, avec des objectifs de développement.C'est pourquoi, en parlant de la Turquie, nous devrons penser à une Europe qui a tout de même quelques limites géographiques, avec des pays ayant en commun une histoire, des valeurs et des racines et non pas à une organisation sans limite géographique, pouvant et devant intégrer, si cela était le cas, des pays comme le Maroc ou Israël.
La défense des valeurs européennes, de l'identité forgée au cours de millénaires et de la conception du projet politique européen doit donc être de mise.
Cela n'empêche pas qu'il y ait des formules de partenariat ou d'association à trouver, y compris avec la Turquie, mais après qu'elle ait réglé ses difficultés. La démocratie est devenue réalité dans nos pays après plusieurs siècles de luttes et d'avancées politiques. Aujourd'hui, il est normal d'affirmer que la France est un pays démocratique et en ce sens son peuple est garant de son destin.
L'acceptation de l'adhésion de la Turquie devra se faire à l'unanimité. Outre l'avis conforme du parlement européen, la ratification sera soumise à chaque Etat membre soit 27 au moins, par référendum populaire ou vote parlementaire.
Toutefois, la vie politique étant ce qu'elle est, il convient d'entreprendre toutes démarches nécessaires pour organiser l'observation de l'évolution des négociations, en mettant, étape par étape les points à examiner.
Nous avons beaucoup d'atouts, et avant tout celui de notre détermination. Si certains comptaient sur l'usure causée par le temps, ils en sont vite revenus. Chaque jour qui passe nous rend encore plus forts, puisque nous sommes du côté de la raison, de la vérité. Le débat est organisé notamment à travers l'Institut Tchobanian, qui permet à toutes les sensibilités de s'exprimer. Après un Livre Blanc au moment du débat sur l'ouverture des négociations, l'Institut vient de lancer la revue Europe Orient, pour informer, expliquer et sensibiliser.
Avant le 3 octobre, la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien comme l'évacuation de Chypre devraient devenir des critères de jure, alors qu'aujourd'hui, il est vrai, grâce à la mobilisation de tous, et parce qu'il y a ce débat, ce sont d'ores et déjà, des critères de facto, du moins dans la tête de ceux et celles qui se préoccupent de ces questions et ils sont nombreux.
La présence politique, l'implication de tous, la vigilance qui s'impose doivent être de mise, et cela ne peut se réaliser qu'avec des règles claires au niveau européen et dans la mesure où l'union parfaite peut se réaliser entre les arméniens mais aussi avec leurs amis grecs et chypriotes ».

Alexis Govciyan
Auteur du livre « 24 AVRIL » - Editions du Cherche Midi, Président d'Europe de la Mémoire, Ancien Président du Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France et du Comité du 24 Avril

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