Περιεχόμενα
Diaspora Grecque en France
Liens avec la Grèce et Chypre


ASSOCIATIONS- ΣΥΛΛΟΓΟΙ
ACROPOLIS Revue Hellénique : LES 80 ANS DE MIKIS THEODORAKIS
le 12/10/2005 9:15:48

Chypre a honoré Mikis Théodorakis pour ses 80 ans

Chypre a honoré Mikis Théodorakis pour ses 80 ans. Hier soir, 11 octobre 2005, après l’invitation de l’AKEL, un concert a été donné en présence du Président de la République de Chypre.

Voici le texte de la revue ACROPOLIS dont le numéro 89 est dédié au célèbre compositeur Mikis Théodorakis.


LES 80 ANS DE MIKIS THEODORAKIS

Le célèbre compositeur Mikis Théodorakis a fêté cette année ses 80 ans. L’année 2005 lui est dédiée.
Des conférences, des concerts, des expositions sont organisés en son honneur en Grèce, à Chypre et partout dans le monde afin d’honorer ce grand compositeur qui est devenu une légende vivante. Sans aucun doute, c’est Mikis Théodorakis qui a pris l’initiative de mettre en musique des poèmes et ainsi a donné à la musique grecque une nouvelle base, poèmes interprétés par des chanteurs populaires accompagnés aux bouzoukis. Ainsi, l’impensable est devenu réalité, qu’un simple citoyen puisse chanter des œuvres des plus grands poètes grecs tels que : Elytis, Séféris, Ritsos…


Biographie


Mikis Théodorakis est né le 29 juillet 1925 sur l’île de Chios, de père Crétois et de mère née en Asie Mineure.
Son père Georgios travaillait, en 1919, à Smyrne où il a connu Aspassia Poulaki qu’il a épousée. En 1922, après la catastrophe de Smyrne, il se retrouve avec des milliers de réfugiés sur l’île de Chios où naquit, trois ans plus tard, Mikis.
Fonctionnaire, Georgios était amené à souvent déménager. Depuis son plus jeune âge, Mikis a grandi avec les chansons byzantines chantées par sa grand-mère maternelle Stamatia, les chansons populaires de sa mère et les chansons crétoises de son père.
Passionné de musique dès son enfance, il écrit ses premières compositions à treize ans. Après l'occupation de la Grèce par les troupes allemandes, italiennes et bulgares, il est arrêté une première fois à Tripolis en 1942 par l'occupant italien. L'année suivante, il est de nouveau arrêté et torturé. Relâché, il entre dans la clandestinité à Athènes et devient membre de l'Organisation du Front National de Libération. Il milite dans la Résistance et suit parallèlement, en cachette, des cours au Conservatoire d'Athènes auprès de Philoktitis Economidis.
Après la Libération, Théodorakis entre dans la lutte contre la prise de pouvoir par les forces contre-révolutionnaires qui engendre la guerre civile en Grèce de 1945 à 1949. Arrêté plusieurs fois, Théodorakis est si violemment battu par la police lors d'une démonstration, le 26 mars 1946, qu'il est tenu pour mort et transporté à la morgue.
Déporté une première fois en 1947 sur l'île d'Icarie, il est transféré en 1948 à Macronissos, un de ces enfers sur terre que les hommes du XXe siècle ont réussi à installer pour briser ceux qui ne partagent pas leurs opinions. Affreusement torturé, Théodorakis est un des rares à survivre à cet enfer, mais pendant dix ans encore il souffrira de la "fièvre de Macronissos".
En 1950, il passe des examens au Conservatoire et obtient son diplôme en harmonie, contrepoint et fugue, et le 5 mai, son œuvre "Assi Gonia" y est créée. En 1953, Mikis épouse Myrto Altinoglou ; l'année suivante, les jeunes mariés obtiennent tous les deux des bourses d'études et peuvent aller à Paris. Mikis s'inscrit au Conservatoire de Paris dans les cours d'Eugène Bigot et d'Olivier Messiaen. Sa "Suite No.1 pour Piano et Orchestre" obtient en 1957 la médaille d'or au Festival de Moscou, trois musiques de ballet: "Antigone" (Chorégraphie de John Cranko à Covent Garden), "Les Amants de Téruel" (Ballets de Ludmilla Tchérina) et "Le Feu aux Poudres" remportent un grand succès à Paris et à Londres.
Théodorakis, au moment où il réussit à entrer dans le cercle des jeunes compositeurs internationalement reconnus, découvre la musique populaire grecque. Sur les paroles de son frère Yannis, il compose "Lipotaktes" (Les Déserteurs) et sur le cycle de poèmes de Yannis Ritsos, il écrira "Epitaphios", l'œuvre avec laquelle il créera la renaissance de la musique grecque et suscitera une révolution culturelle dans sa patrie dont les conséquences persistent toujours.
La Droite en Grèce le considère comme une des plus grandes menaces pour elle, mais quand elle assassine le docteur Grigoris Lambrakis ("Z"), Théodorakis prendra la tête de la Jeunesse Démocratique Lambrakis qui deviendra avec 50 000 adhérents, la plus forte organisation politique en Grèce. Mikis est élu au parlement et, avec les "Lambrakidès", il fonde plus de deux cents centres culturels dans son pays. Il compose œuvre sur œuvre, en utilisant les plus beaux textes de la littérature grecque des XIXe et XXe siècles.
Le coup d'Etat du colonel Papadopoulos et de ses acolytes oblige Mikis à entrer à nouveau en clandestinité d'où il publiera deux jours après le putsch, le premier appel à la résistance. Arrêté le 21 août 1967, il est plus tard placé en résidence surveillée à Vrachati, puis banni avec sa famille à Zatouna, un village de montagnes des Arcadies (d'où son cycle de compositions "Arcadies" I-XI), déporté au camp de concentration d'Oropos et finalement exilé, à la suite de plusieurs campagnes internationales de solidarité initiées par Dmitri Chostakovitch, Léonard Bernstein, Arthur Miller ou encore Harry Bélafonte.
Le 13 avril 1970, Théodorakis arrive à Paris. A la tête du "Front Patriotique", il continue le combat. Il fait la connaissance de Néruda. Des tournées dans le monde entier avec des milliers de concerts dédiés à la restauration de la démocratie en Grèce, font de lui le symbole vivant de la résistance contre la dictature.
Rentré triomphalement en Grèce, le 24 juillet 1974, Théodorakis est vite à nouveau la cible des attaques, cette fois de la Gauche, parce qu'il plaide pour Karamanlis et un passage en douceur vers la démocratie, de peur de voir un nouveau coup d'Etat écraser la frêle fleur de la démocratie renaissante ("Karamanlis ou les tanks").
En 1980, il s'exile volontairement à Paris, reprend son œuvre symphonique des années 50, la métamorphose en des travaux d'une remarquable force expressive.
Il achève la composition du "Canto Général" qui, à côté de "Zorba le Grec" et d'"Axion Esti", devient l'œuvre qui le rendra mondialement célèbre comme compositeur. En 1981, Théodorakis est de nouveau élu au Parlement grec comme député. Il abandonne son mandat en 1986 pour se consacrer à son œuvre musicale. En 1987, son premier opéra, "Kostas Karyotakis" est créé à Athènes, en 1988, son ballet "Zorba" remporte un triomphe dans les Arènes de Vérone. L'œuvre y sera reprise en 1990. Elle est créée également à Varsovie et à Lodz. En 1989, Théodorakis appelle de ses vœux une coalition entre le parti de droite en Grèce, Néa Dimokratia, et le parti communiste pour en finir avec les scandales du gouvernement d'Andréas Papandréou et du Pasok.
Après les élections d'avril 1990, Mikis entre dans le gouvernement de Konstantinos Mitsotakis comme Ministre d'Etat sans portefeuille. Il s'engage tout particulièrement contre les drogues et pour la cause de l'enseignement, de la culture, et, ensemble avec le musicien et chanteur turc Zülfü Livaneli, pour une réconciliation entre les Grecs et les Turcs. Il quitte le gouvernement en avril 1992 et assume ensuite pour deux ans la direction générale des chœurs et des orchestres symphoniques de la Radio-Télévision Hellénique.
Le 5 octobre 1991 son opéra "Médéa" est créé à Bilbao. En 1992, il écrit, sur demande de Samaranch, le "Canto Olympico" pour les Jeux Olympiques de Barcelone. Son opéra "Electre", d'après Euripide, est accueilli triomphalement au Luxembourg par le public de la "Ville Européenne de la Culture 1995", le 2 mai 1995, dans une réalisation du Teatr Wielki, Poznan (Pologne).
Son quatrième opéra : "Antigone", est créé à Athènes en octobre 1999. Ses dernières partitions sont une Rhapsodie pour guitare et orchestre et une autre Rhapsodie pour violoncelle et orchestre. En 2001, il achève son opéra comique sur le thème de "Lysistrata", d’après Aristophane qui est donné en première au Mégaron d'Athènes, le 16 avril 2002. En été 2001, sa musique de scène pour "Médée", sa dernière composition à ce jour est jouée à Epidaure.

Printer Friendly Page Envoyer  un ami




Επικοινωνία - Contact : info@diaspora-grecque.com  | Cration : webmaster@diaspora-grecque.com| Contact : info@diaspora-grecque.com|  Thme de Nyko