Message de Mr Petros N. PANAYOTOPOULOS, Consul Général de Grèce

Message de Mr Petros N. PANAYOTOPOULOS, Consul Général de Grèce à Marseille,
àl’occasion du 3ème Forum des Associations Philhellènes de France

Marseille, le 11 et le 12 Novembre 2005




Chers Amis,

Tout d’abord je voudrais remercier le Président du CLAP, le Professeur Pierre Echinard ainsi que les membres de la Présidence, Mr Acartzou et Mr Petalas, Présidents respectivement de l’ « Union Hellénique » et de la « Communauté Grecque de Marseille », pour tous leurs efforts afin que cette rencontre se tienne aujourd’hui à Marseille.
Ainsi, je voudrais saluer le Président de la Fédération des Associations Grecques de France, Mr Florakis et l’ex-Président du CLAP, Mr Roland Lartigue, et tous les participants, les amis précieux de la Grèce.

A cette occasion, je voudrais vous exprimer le soutien total de mon pays, en souhaitant que ce Troisième Forum apportera des résultats productifs, si utiles pour l’expansion de la noblesse de l’esprit et de la culture, dans un monde qui devient, jour après jour, plus matérialiste.

Le philhellénisme en France, les activités des Associations de cette qualité, à travers le temps, ont créé une riche tradition, qui a beaucoup aidé à la compréhension mutuelle des deux peuples, afin de manifester, de la meilleure manière, les principes et les valeurs d’une culture qui se concentre sur l’homme, l’européen civilisé, l’individu digne et libre politiquement et intellectuellement et le citoyen conscient et éduqué.

Les philhellènes français ont manifesté une fidélité exemplaire pour les principes humanitaires, qui les ont fait adapter à la similitude de leur ligne de pensée et leur sensibilité aux évolutions de l’Europe, en créant une conscience commune très forte de leur identité culturelle hellénique et de la valeur de leur héritage.

Que dire pour l’amour envers la Grèce !
Comme disait un grand philhellène, Jacques Lacarrière, récemment disparu, cet amour consiste à « …. un amour des mots, des lieux, des objets, des idées, des images, des chants, des auteurs, des amis et des amies – mortelles, nymphes ou déesses - . »

Heureux ceux qui osent le périple dans la mer agitée de l’hellénisme.
Un périple qui recouvre un champ si étendu que l’ignorant ne peut pas l’imaginer, un champ qui, encore une fois, Lacarrière :
« …. Au domaine de la poésie, te va d’Homère à Séféris et d’Orphée à Tsitsanis ! en rencontrant les hymnes byzantins, les chants populaires de la guerre d’Indépendance, les poèmes surréalistes contemporains et les airs de rébétika. Un grand écart donc, en suivant le cours ininterrompu de trente siècles de langue grecque…. ».

Pour cette langue qui présente, comme les experts constatent une étonnante pérennité des Grecs anciens aux poètes contemporains, des philosophes antiques aux mystiques byzantins, le philhellène a sans cesse le sentiment – même la certitude – de suivre le courant d’un fleuve unique et ininterrompu.
Notre bien-aimé Jacques, encore disait :
« ….. Oui, de naviguer sur une eau nourricière où la présence de la source est sensible jusque dans l’estuaire, comme en témoignent certains passages des œuvres d’Elytis, Séféris ou Sikélianos, où l’on découvre avec surprise et ravissement des pépites de grec ancien insérées dans les poèmes d’aujourd’hui. La langue grecque, toujours, fut une langue aurifère ».
Ainsi conclut le Philhellène !!!
Je vous prie de respecter une minute de silence en mémoire de Jacques Lacarrière.

(Minute de silence)
A mon tour, je souhaite bons travaux et un grand succès au 3ème Forum des Associations Philhellènes de France.




De gauche à droite : Mr Roland LARTIGUE, Mr Stavros PETALAS, Mr Dimitrios ACARTZOU, Mr Pierre ECHINARD et Mr Pétros PANAYOTOPOULOS, respectent une minute de silence en mémoire de Mr Jacques LACARRIERE.