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RESUMES-(cliquez) : CRISE ECONOMIQUE
le 22/2/2012 14:37:33

Grèce – Allemagne – Orthodoxie – Le salaire des gens du clergé

Rédaction de Christos Tagarakis
Traduction par Jean Richard et Isabelle Crouau


Ce texte a été publié pour la première fois en allemand. Il est le fruit d’un travail de longue haleine qui traite du point de vue de l’Europe de l’Ouest (l’auteur vit en Allemagne) et a été rédigé en réponse à une tentative de propagande calomnieuse qui se propage depuis peu dans les pays germanophones.
Résultat (et c’est peut-être l’objectif), le travestissement volontaire et sans scrupule de la réalité qui donne lieu à la diffamation de la Grèce et, d’une manière plus générale, de l’Eglise Orthodoxe dans l’espace international.
Les parties concernées tentent de mettre à jour certaines vérités que d’autres ont volontairement dissimulées. Puisque ces informations à l’encontre de l’Eglise Orthodoxe sont diffusées par les médias systématiquement et davantage encore en Grèce, on a pensé qu’elles y avaient été volontairement lancées afin de les publier même en langue grecque.
Récemment, les médias allemands ont établi plusieurs rapports concernant la crise économique en Grèce. Dans plusieurs cas, les informations sont mélangées à des vérités déformées et à une propagande anti - grecque. De plus, des images ou commentaires blessants sont rajoutés qui, en fin de compte, sont aussi dépréciateurs pour les Grecs que pour les Allemands. De surcroît, ils aggravent leur cas en insistant sur l’amitié traditionnelle et véritable entre le peuple grec et la nation allemande, chacun vivant dans son pays tout en maintenant des relations harmonieuses.
Récemment, les médias allemands ont lancé des rumeurs provenant encore de fausses informations qui ont pour cible l’Eglise Orthodoxe en Grèce (cette Eglise est souvent, et la plupart du temps sans aucune preuve, la cible d’attaques de la part des médias grecs).
De façon ferme et diffamatoire, la réalité n’étant pas présentée de façon exacte, il est rapporté que :
a) Les prêtres sont payés par l’Etat et que
b) L’Eglise Orthodoxe ne paie pas de taxes.
L’objectif de ce bref passage est que la vérité éclate pour tous ceux susceptibles d’être intéressés indépendamment de leur nationalité ou de leurs idées politiques ou religieuses.
1) Tout le monde sait qu’en Allemagne, les catholiques comme les protestants sont obligés de payer des taxes à l’Eglise. Ils ne sont exonérés de cette taxe obligatoire que dans le cas où ils déclarent officiellement cesser d’être membres de l’organisme religieux auquel ils appartiennent (ils abandonnent la religion catholique ou protestante correspondante).
En Grèce, la situation est toute autre ; les chrétiens orthodoxes ne sont pas obligés de payer de taxe à l’église. L’Eglise Orthodoxe, de par son implantation vieille de plus de 2 000 ans, s’appuie exclusivement sur les dons des fidèles.
Il en est de même pour tous les orthodoxes dans le monde. Indépendamment de ce fait (situation inconcevable selon les conventions allemandes, c'est-à-dire selon le mode de pensée et de vie allemands), l’Eglise Orthodoxe a poursuivi son évolution bimillénaire en surmontant toutes sortes de crises (les croisades, les guerres quatre à cinq siècles de joug ottoman en Grèce, les violences de l’islamisation, la persécution des chrétiens dans les ex-pays communistes, etc)
2) Après la libération de la Grèce du joug ottoman, le nouveau gouvernement grec s’est réuni. Les combats pour la libération ont débuté dès 1821 et se sont déroulés avec une aide considérable de la part des moines orthodoxes et des gens du clergé ; il a fallu 80 à 90 ans supplémentaires jusqu’à la libération totale du Nord de la Grèce. Au cours de ces différentes périodes, l’Eglise Orthodoxe a choisi de faire don, au gouvernement grec, d’une grande partie de ses biens (biens qui provenaient exclusivement et uniquement de dons des fidèles).
Quelques décennies plus tard, entre 1900 et 1930, et durant l’épisode catastrophique d’Asie Mineure, plus de 1 500 000 réfugiés ont dû rentrer en Grèce. La plus grande région à population grecque de l’actuel Nord de la Turquie (Le Pont) et de l’Ouest de la Turquie (Asie Mineure) a vu ses habitants de nouveau dans l’obligation de quitter leur lieu de résidence. Plus d’un million et demi d’habitants ont été chassés et ont perdu tous leurs biens. Il a été autorisé, notamment aux Grecs chrétiens qui se convertiraient à l’Islam, de demeurer en Turquie. Cette persécution a été qualifiée par un bel euphémisme d’ « échange de population entre la Grèce et la Turquie ».
Les Grecs persécutés sont venus se réfugier en Grèce actuelle. En Grèce, l’Eglise Orthodoxe leur a offert une énorme part de ses biens. Elle a gratuitement cédé un lieu aux réfugiés afin qu’ils puissent s’y installer, ainsi que de la terre afin qu’ils puissent cultiver. Ces biens appartenaient aux monastères, aux paroisses et aux archidiocèses qui les utilisaient pour se réunir jusqu’à « l’arrivée des réfugiés ». Cette réalité n’a jamais été dissimulée aux médias et peu de gens l’ignorent.
L’Eglise Orthodoxe s’est toujours battue par tous les moyens légaux et honorables dont elle disposait pour soutenir le gouvernement grec. Grâce à cette aide (par exemple les dons d’argent, les étendues de terres ou les immeubles), des universités ont été construites, des écoles, des hôpitaux etc… En plus, le gouvernement grec a réalisé certains accords avec l’Eglise Orthodoxe qu’il n’a jamais honorés ; il a même exproprié certains sièges de l’Eglise (on le répète encore, provenant des dons des fidèles). Les terres et les immeubles qui ont été détachés de l’église étaient jusqu’alors utilisés par les paroisses elles-mêmes ou louées à des tiers pour couvrir les frais des paroisses.
3) Dans le cadre de la distribution des biens de l’Eglise cités plus haut, cédés soit par la volonté de l’Eglise soit, dans certains cas, sans son accord : en guise de compensation, le gouvernement grec a décidé de prendre en charge le salaire des prêtres. Il faut que l’accent soit davantage mis sur le fait que l’argent que le gouvernement utilise pour payer les prêtres ne représente qu’une infime partie de la valeur financière correspondant aux biens de l’Eglise que le gouvernement a reçus ou confisqués.
En plus, le gouvernement grec est financé grâce au prélèvement de 30% des recettes de l’Eglise sur les cierges qui sont allumés au libre choix des fidèles lorsqu’ils se rendent dans les églises. Ces recettes-là, l’Eglise les utilise pour couvrir les frais des églises et des archidiocèses.
Au vu de tout ce qui a été dit ci-dessus, le paiement du salaire des prêtres par le gouvernement grec est légitime, recevable et compréhensible.
Ainsi, il semble évident que la présentation partiale du sujet qu’en font les médias (c'est-à-dire que le gouvernement paie les salaires des prêtres) ne constitue qu’un pan de la réalité. Les prêtres ne perçoivent qu’une infime partie négligeable du patrimoine que l’Eglise a, de gré ou de force, offert au gouvernement et c’est aussi la base d’accords officiels entre l’église et le gouvernement.
4) D’un point de vue juridique, l’Eglise Orthodoxe grecque est un membre de l’Etat à part entière (elle est désignée comme un établissement de droit public - NPDD). C’est la raison pour laquelle, en prenant en considération la cession du patrimoine citée plus haut par l’Eglise au gouvernement, les deux parties ont signé un accord qui dit que l’Eglise ne doit pas payer de taxes à l’Etat. Le paiement de cette taxe d’un établissement de droit public (l’Eglise) à un autre membre (l’Etat) équivaut à quelqu’un qui tirerait de la monnaie d’une de ses poches de pantalon pour la mettre dans l’autre : l’argent resterait toujours à la même personne.
En fin de compte, l’argent que perçoit l’Eglise Orthodoxe (c'est-à-dire les dons des fidèles) est utilisé pour le bien public à des fins philanthropiques : pour aider les orphelins, les personnes âgées, les gens démunis ou toute personne se trouvant dans le besoin, etc.
De cette manière, une réponse est apportée qui rectifie également la seconde affirmation erronée présentée par les médias (« L’Eglise ne paie pas de taxes »).
Il est probable que la déformation de l’information ou bien seulement d’une partie de la réalité conduit à un point de vue négatif envers l’Eglise Orthodoxe afin qu’elle devienne inacceptable pour plusieurs groupes de gens ou afin qu’elle serve les intérêts des mouvances antichrétiennes. Cependant, elle induit en erreur d’autres citoyens de bonne volonté qui n’ont pas connaissance de la réalité et ceci les conduit à des conclusions erronées.
Dans ces conditions, il y a de quoi s’interroger :


Est-ce que la distorsion de l’information et des actualités (et de ce fait la manipulation des hommes) est en accord avec les Droits de l’Homme ?

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