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RESUMES-(cliquez) : LE FEMINISME EN TURQUIE
le 10/6/2016 9:36:44

Le féminisme selon Recep Tayyip Erdogan

Les sorties médiatiques du président turc sur des questions sociales ou sociétales ont toujours fait polémique, notamment en ce qui concerne les positions exprimées quant à la place de la femme dans la société.
Déjà fin novembre 2014, Erdogan, alors Premier ministre s’est offert une polémique sur le sujet : Coran à l'appui, il a déclaré que les femmes ne pouvaient être considérées comme les égales des hommes. Cette précision a été mise en scène devant un auditoire choisi et composé de femmes se penchant sur le thème de la justice et des femmes. Erdogan a dit : « Notre religion a défini une place pour les femmes (dans la société) : la maternité. Certaines personnes peuvent le comprendre, d'autres non. Vous ne pouvez pas expliquer ça aux féministes parce qu'elles n'acceptent pas l'idée-même de la maternité. Leur caractère, leurs habitudes et leur physique sont différents (...) vous ne pouvez pas mettre sur un même pied une femme qui allaite son enfant et un homme. Vous ne pouvez pas demander à une femme de faire tous les types de travaux qu'un homme fait, comme c'était le cas dans les régimes communistes, vous ne pouvez pas leur demander de sortir et de creuser le sol, c'est contraire à leur nature délicate. »
Rappelons que Racep Tayyip Erdogan est un habitué depuis de longues années des sorties provocatrices, notamment sur la religion. Erdogan a déjà tenté, sans succès, de limiter le droit à l'avortement. Il recommande également aux femmes d'avoir au moins trois enfants. Son parti, l'AKP, qui dirige sans partage la Turquie depuis 2002, est régulièrement accusé de dérive autoritaire et de vouloir islamiser la société turque, notamment en limitant les droits des femmes. Un de ses proches collaborateurs, l’ancien vice-Premier ministre (de mai 2009 à août 2015) Bülent Arinç s'est également illustré sur ce front d'abord en recommandant aux femmes de ne pas rire à gorge déployée, au nom de la « décence », puis en critiquant celles qui dansent autour d'une barre verticale. Plus précisément, en juillet 2014, Arinç déclarait : « Une femme doit conserver une droiture morale, elle ne doit pas rire fort en public », a-t-il affirmé lors d'un déplacement dans la circonscription de Bursa.
Il est possible de multiplier à l’infini de telles déclarations d’Erdogan et de son entourage ; la constance de telles prises de position est toujours en vigueur : pas plus tard que le 5 juin 2016, le président turc a déclaré lors de la cérémonie inaugurale du nouveau siège de l’Association Femmes et Démocratie à Constantinople, que la femme qui rejette la maternité a une vie incomplète. Il a exhorté les femmes de son pays à « avoir au moins trois enfants ». « Rejeter la maternité signifie renoncer à l'humanité [...]. Les familles fortes mènent aux nations fortes », a-t-il déclaré à l'occasion de cette inauguration.
Sans commentaire…

Charalambos Petinos
Ecrivain
Derniers ouvrages paru : « Turquie : entre nostalgie ottomane et mythe européen » et « Fractures européennes. Une autre Europe est possible »

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