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ASSOCIATIONS- ΣΥΛΛΟΓΟΙ
RESUMES-(cliquez) : 25 ΜΑΡΤΙΟΥ 1821
le 22/3/2010 9:31:12

FETE NATIONALE GRECQUE 25 MARS 1821
ΕΘΝΙΚΗ ΕΟΡΤΗ 25ης ΜΑΡΤΙΟΥ 1821



FETE NATIONALE GRECQUE 25 mars 1821

Εθνική Επέτειος 25ης Μαρτίου 1821

Την 25η Μαρτίου αποτίνουμε φόρο τιμής στους αθάνατους ήρωες του 1821

Οι ήρωες του 21 , θα θυμίζουν αιώνια την αδάμαστη και περήφανη `Ελληνική ψυχή


Το συγκινητικό βίντεο που ακολουθεί με τον Τέλη Σαββάλα (Kojak )το ΑΦΙΕΡΏΝΟΥΜΕ σε όλους τους Έλληνες της Διασποράς
L'émouvante vidéo qui suit, avec Telly Savalas, alias Kojak, nous la dédions à tous les Grecs de la Diaspora.




Le 25 mars, nous rendons hommage aux héros immortels de 1821.
Les héros de 1821 rappelleront éternellement la fierté de l’âme grecque.

Et maintenant, nous disons avec la fierté qui nous caractérise
« NON » au terme « MACÉDOINE » sur le nom de la VARDARSKA (Skopje)
Est-ce possible qu’un Etat (FYROM) qui n’existe que depuis 15 ans, sans aucun passé, prenne le nom historique d’une région de la Grèce qui a une histoire millénaire

LA MACÉDOINE ETAIT, EST ET RESTERA GRECQUE !

L'élan du peuple grec en 1821

Comment un peuple soumis depuis plus de 400 ans a-t-il pu se libérer de l'Empire Ottoman ?
Le peuple turc d'origine nomade est un peuple hétérogène dont les tribus ont été soumises les unes après les autres. Envahisseurs aguerris, les Turcs ont toujours imposé leur culture et leur religion. En 1821 l'empire ottoman était sur son déclin, essoufflé par ses luttes internes.
Depuis la prise de Constantinople en 1453, la Grèce n'a jamais été complètement soumise à l'empire ottoman. Les Grecs avaient su préserver leur foi chrétienne orthodoxe malgré les pressions de l'occupant.
Le Grec et l'histoire grecque étaient enseignés aux enfants dans des écoles cachées, (κρυφό σχολείο) par des moines lettrés. Ainsi, pendant quatre siècles furent préservées l'identité et l'âme hellènes en attente du jour où la Grèce serait libre.

Photo : Ecoles cachées, (κρυφό σχολείο)

Les Grecs vivant en Europe, influencés par la pensée révolutionnaire française de 1789, ont été le moteur de la pensée révolutionnaire grecque. Féréos, poète vivant en Europe, en est un exemple. Il inondait les Grecs de ses poèmes enflammés :"Καλύτερα μιάς ώρας ελεύθερη ζωή, παρά σαράντα χρόνια σκλαβιά και φυλακή" (mieux vaut une heure de vie libre que 40 ans de vie en esclavage). Dans "Καπιτάν Μιχάλις", Kazantzaki illustre cet esprit de la révolution en Crète. Un écrit sur le mur très rouge les mots "la liberté ou la mort". Ces quelques mots étaient gravés dans le cœur de tous les Grecs : hommes, femmes, enfants, tous étaient prêts à donner leur vie pour retrouver leur identité.

Prémices et soulèvement du peuple grec de 1821

• Problèmes religieux,
• Ramassage des enfants mâles de 6 à 15 ans pour en faire des "Janissaires",
• Impôts de tête. Avec cet impôt les esclaves rachetaient leur tête pour un an. Cet impôt était dû
par tous les Grecs ; les femmes et les enfants en étaient dispensés.
Le pillage systématique de tout ce qui appartenaient aux Grecs était organisé. Les statues des anciens temples, du moins ce qu'il en restait, furent brisées ou volées.
Les Eglises furent transformées en mosquées. Les ordres du Sultan interdisaient aux Grecs de porter des habits soyeux ou de valeur. Tout le peuple grec devait être habillé de la même façon afin de pouvoir faire la distinction entre les maîtres et les esclaves. Il leur était interdit de monter à cheval.
Seul leur était permis l'âne et s’i1 rencontrait sur la route un Turc, ils devaient descendre, laisser la place, se courber, et quand le Turc passait à leur hauteur lui souhaiter longue vie. Chassés de toutes parts, certains choisissent d'aller vivre dans les montagnes, dans des cavernes.
Leur mode de vie était identique à celui des bêtes qu'ils chassaient et ils paniquaient au seul mot de "turc".
Les dignitaires religieux étaient nommés par le Gouvernement. Ces religieux devaient faire en sorte qu'il y ait un antagonisme permanent avec les Eglises d'Occident, de façon que les orthodoxes ne demandent pas 1 aide du pape sous peine de perdre leur âme.
Comme tous les pays occupants, ils faisaient en sorte que la police et la justice soient faites et rendues par les occupants eux-mêmes. S'il y avait un différent entre un Grec et un Turc, le Grec n'obtenait jamais gain de cause. Les peines encourues couramment étaient la pendaison ou le "pal".
Les jeunes filles et les jeunes gens étaient périodiquement enlevés pour le plaisir du maître ou vendus dans des marchés d’esclaves : personne n'était à l'abri des cruautés de l'occupant.
Les prêtres étaient de temps à autre, pendus ou empalés à la porte de leur Eglise. Peu à peu, les Grecs ont appris à résister aux Turcs et à avoir moins peur.
Ceux qui se réfugiaient dans les montagnes (les Kleftes) devinrent de plus en plus nombreux. Pour combattre les Turcs, les Kleftes armèrent des Grecs qu'on nomma "Armatoli". Leur chef avait le titre de capitaine. Chaque capitaine avait son fanion.
La plupart du temps, Armatoli et Kleftes s'entendaient. Les Turcs de temps à autre passaient des accords avec les Kleftes et les gagnaient momentanément à leurs causes. Ils en faisaient alors des Armatoli.
Les Kleftes avaient leur repaire dans des lieux difficilement accessibles. Dans les montagnes (d'Olympe, Pintos, Kissavos et Agrafa) leur vie était celle des résistants, pleine de dangers.
Leurs compagnons inséparables étaient le pistolet et le sabre.
Les exactions des Turcs envers le peuple soumis, la soif de liberté, la ferveur religieuse ainsi qu’un profond sentiment ethnique ont alimenté, durant des siècles, la "Grande Idée".
La grande idée transmise, de génération en génération, était de repousser les Turcs de là où ils venaient.


Aghia Lavra (Sainte Lavra)
La révolution de 1821 a donné la liberté à un petit morceau de la terre grecque. C’est ainsi que cette terre libre est aujourd’hui la Grèce que vous connaissez.
Le vieux couvent d'Aghia Lavra, daté depuis 1.000 ans, avec son histoire orageuse, est le berceau de la Grèce moderne et de sa régénération nationale, un pélérinage pan-hellénique, un des couvents des plus anciens en Peloponnèse et dans toute la Grèce, l'orgueil de Kalavryta.
Le Couvent d'Aghia Lavra était associé avec le couvent de Grande Lavra sur l'Athos. Son histoire se reflète à l'histoire de ses Catholika- dans le Vieux Couvent, l'église historique et son Catholikon d'aujourd'hui.
Un premier témoignage nous dit que le Vieux Couvent était incendié par les Turcs en 1585 et reconstruit vers 1600, tandis que les fresques d'Anthimos ont été complétées en 1645.
Ce "Vieux Couvent" (Paléomonastiro) se trouve encore à une distance de 300 mètres non loin du couvent d'aujourd'hui. Le Catholikon du "Vieux Couvent" est une église bâtie dans la bouche d'une caverne. Dans l'église sont préservées deux couches de fresques. Là où se trouve aujourd'hui le Couvent d'Aghia Lavra, un autre couvent s'élevait vers le 1689, un bâtiment à trois angles, du style d'Athos, dans lequel certaines fresques sont encore préservées.
En 1715 (pendant la deuxième occupation de Kalavryta par les Turcs), le couvent a subi des moments difficiles, surtout pendant la révolution d'Orloff. En 1826, il a été incendié par Ibrahim, et deux années plus tard, 1828, il a été reconstruit avec un nouveau Catholikon, une basilique avec un dôme. Mais le séisme du 24 Juillet 1844 le détruit complètement. C'est en 1850 qu'on reconstruit le bâtiment.
Le 14 Décembre 1943, les Nazis mettent en feu le couvent et exécutent les moines. La rénovation de 1950 donne au couvent sa forme d'aujourd'hui. Le couvent est souvent devenu une basilique Patriarcale "stavropygiaque", un couvent royal, et il a acquis une grande fortune. De temps en temps, de petits couvents se sont incorporés au Couvent d'Aghia Lavra (par exemple le couvent de la Sainte Trinité, de Philokalé et autres).
Mais ce qui a relevé le couvent à un radiant lieu de pélérinage, sans diminuer bien sûr l'importance de ses autres contributions à la Nation, est le fait que le couvent est devenu l'endroit focal de la déclaration de l'Indépendance Hellénique et de la Révolution. C'était au dessous du dome de l'église où Germanos, évêque de Vieux Patras a levé l'étendard de la Révolution et le couvent est devenu l'autel de notre Nation.
Ce couvent, malgré les nombreuses dévastations qu'il a subies, nous présente aujourd'hui, avec orgueil l'étandard sanglant de la Révolution, les vêtements sacerdotaux de Germanos, des documents, des livres, des évangiles précieux, des calices sacrés, des croix, etc., qui sont tous d'une valeur artistique et nationale significative.
Ce couvent a offert à la lutte du matériel comme aucun autre. Il est alors justement regardé comme le symbole sacré et l'arche du Néohellénisme. On a alors justement érigé dans un lieu éminent le monument grandiose des combattants de la Révolution de 1821.
Le couvent d'Aghia Lavra nous enseigne ce que les couvents ont offert à la Nation et aux principes éternels et indestructibles de notre civilisation hellénique et chrétienne, pendant des moments calmes et difficiles.
Le trésor le plus valable du monastère, c'est la Kara (c'est-à-dire la relique de la tête) de Saint Alexios, l'Homme de Dieu, installé dans le Catholicon.
Saint Alexios est le patron du monastère, et à la veille de sa fête (17 Mars) une pannychide, durant toute la nuit, se déroule tandis que le lendemain ses reliques, en procession solennelle, sont acceptées dans la ville de Kalavryta par une foule innombrable. Les reliques de Saint Alexios ont été dédiées au monastère par l'Empereur Byzantin Manuel Paleologos en 1398.



Le 25 mars 1821, au monastère d’Agia Lavra, l’archevêque Paléon Patron Germanos aurait fait prêter serment aux chefs de la révolution en leur donnant leur drapeau avec l’image de la Vierge le jour même de la fête de l’Annonciation.

ΤΟ ΕΛΛΗΝΟΠΟΥΛΟ, Βίκτωρ Ουγκώ
Απόδοση στα ελληνικά: Κωστής Παλαμάς

Τούρκοι διαβήκαν, χαλασμός, θάνατος πέρα ως πέρα.
Η Χίο, τ'όμορφο νησί, μαύρη απομένει ξέρα,
με τα κρασιά, με τα δεντρά
τ'αρχοντονήσι, που βουνά και σπίτια και λαγκάδια
και στο χορό τις λυγερές καμιά φορά τα βράδια
καθρέφτιζε μεσ' τα νερά.

Ερμιά παντού. Μα κοίταξε κι απάνου εκεί στο βράχο,
στου κάστρου τα χαλάσματα κάποιο παιδί μονάχο
κάθεται, σκύβει θλιβερά
το κεφαλάκι, στήριγμα και σκέπη του απομένει
μόνο μιαν άσπρη αγράμπελη σαν αυτό ξεχασμένη
μεσ'την αφάνταστη φθορά.

Φτωχό παιδί, που κάθεσαι ξυπόλυτο στις ράχες
για να μην κλαις λυπητερά, τι ΄θελες τάχα να 'χες
για να τα ιδώ τα θαλασσά
ματάκια σου ν'αστράψουνε, να ξαστερώσουν πάλι
και να σηκώσεις χαρωπά σαν πρώτα το κεφάλι
με τα μαλλάκια τα χρυσά;

Τι θέλεις άτυχο παιδί, τι θέλεις να σου δώσω
για να τα πλέξεις ξέγνοιαστα, για να τα καμαρώσω
ριχτά στους ώμους σου πλατιά
μαλλάκια που του ψαλιδιού δεν τάχει αγγίξει η κόψη
και σκόρπια στη δροσάτη σου τριγύρω γέρνουν όψη
και σαν την κλαίουσα την ιτιά;

Σαν τι μπορούσε να σου διώξει τάχα το μαράζι;
Μήπως το κρίνο απ' το Ιράν που του ματιού σου μοιάζει;
Μην ο καρπός απ'το δεντρί
που μεσ' στη μουσουλμανική παράδεισο φυτρώνει,
κι έν' άλογο χρόνια εκατό κι αν πιλαλάει, δε σώνει
μεσ'απ' τον ίσκιο του να βγει;

Μην το πουλί που κελαηδάει στο δάσος νύχτα μέρα
και με τη γλύκα του περνάει και ντέφι και φλογέρα;
Τι θες κι απ΄όλα τούτα τ' αγαθά;
Πες. Τ' άνθος, τον καρπό; Θες το πουλί;
Διαβάτη,
μου κράζει το Ελληνόπουλο με το γαλάζιο μάτι:
Βόλια, μπαρούτι θέλω.


Le poète Victor Hugo a commémoré le désir de lutte du peuple grec dans l’enfant.

Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grand bois,
Ses coteaux , ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée.
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oublié.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux.
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tête blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaiement et gaiement ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles


L'héritage





Les Grecs de 1821 étaient conscients de leur héritage, ils étaient prêts à risquer leur vie pour le conserver.
Nous avons hérité du même passé qu'eux et qui plus est de leurs exploits.
Nous vivons dans un pays libre, la France, mais n'oublions pas notre histoire, notre langue, notre patrimoine culturel, et aussi notre foi chrétienne, en un mot notre identité de Grec orthodoxe.

Nous avons le devoir de transmettre cet héritage à nos enfants.

VIVE LE 25 MARS 1821

ΖΗΤΩ Η 25 ΜΑΡΤΙΟΥ 1821


La révolution grecque (1821-1829)
Depuis le XIVe ou le XVe siècle (selon les endroits), la plus grande partie de la Grèce se trouve sous le joug des Turcs mais un certain nombre de facteurs a permis la survie de l'hellénisme. Le rôle de l'église orthodoxe n'est pas négligeable, pas plus que celui des Grecs qui vivent à l'étranger, en Occident ou en Russie en particulier. A l'intérieur même de la Grèce, trois partis se sont constitués. Le parti russe est le plus nombreux : l'église grecque entretient des liens privilégiés avec la grande puissance protectrice des orthodoxes. La Russie des Tsars aidera matériellement et diplomatiquement l'insurrection, de façon partiellement intéressée (la Russie n'a pas encore d'accès à la Méditerranée). Les armateurs et les commerçants grecs ont des relations avec l’Angleterre, ils feront appel à elle et subiront son influence. Le parti français est le moins important, il comprend des intellectuels influencés par la révolution de 1789. Au début du XIXe siècle, la Turquie est très affaiblie militairement, l'autorité du sultan a de la peine à s'affirmer, en particulier sur les gouverneurs de province, appelés pachas. L'un de ces derniers, Ali Pacha, d'origine albanaise, domine l'Epire (qui, à l'époque, comprend les parties actuellement albanaise au Nord, et grecque au Sud). Ce musulman a causé mille malheurs aux Grecs mais, lors de sa lutte contre le sultan, il fait appel à l'aide de soldats grecs, tandis que d'autres combattent dans les rangs turcs. L'expérience ainsi acquise sera utilisée pendant la guerre d'indépendance. D'autre part, la plus grande partie des troupes turques quittent la Grèce en 1820 pour réduire le pacha rebelle. Toutes ces circonstances favorisent la révolte qui gronde. Les Grecs ont créé plus tard une imagerie patriotique très riche à propos de la guerre d'indépendance. Le serment de la Sainte Lavra en constitue l'un des points forts. Le 25 mars 1821, au monastère de Agia Lavra, l'archevêque Paléon Patron Germanos aurait fait prêter serment aux chefs de guerre en leur donnant leur drapeau avec l'image de la Vierge le jour même de la fête de l'Annonciation. Encore actuellement, les Grecs visitent en foule le monastère des montagnes d'Achaïe près du village de Kalavrita on montre la chapelle et l'arbre sous lequel certaines versions placent le serment. Dans la lutte qui éclate, les Grecs s'appuient sur deux atouts militaires, les armatoles et les klephtès et les marins des îles. Lors de l'occupation turque existaient des troupes armées constituées de Grecs qui avaient “pris le maquis” pour des raisons diverses (goût de l'aventure, ennuis avec les autorités turques), ce sont les klephtès (mot à mot “les voleurs, les brigands”). Pour obtenir du ravitaillement, ces bandes ménageaient les paysans et s'attaquaient principalement aux Turcs et aux riches Grecs (qui collaboraient avec l'occupant par intérêt) et elles redistribuaient une partie du butin aux pauvres. C'est pourquoi les klephtès ont laissé une image favorable de bandits d'honneur patriotes et amis du peuple. Leurs chansons, les kleftika, constituent une partie importante des plus anciennes chansons populaires. Elles décrivent leur vie rude et aventureuse en pleine nature. Les klephtès sont très structurés. La bande est dirigée par un kapétanios, assisté par un lieutenant, le Protopalikaro (mot qui vient de Palikari et qui désigne les klephtès eux-mêmes), qui devient souvent à son tour kapétanios, en succédant à son chef ou en constituant, après sa période d'apprentissage, son propre groupe. Les privations sont nombreuses, on souffre des intempéries, et surtout la tradition veut que l'on achève les blessés qu'on ne peut pas emmener, pour leur éviter les tortures s'ils sont faits prisonniers. Les forces de police sont souvent composées des armatoles, dont la structure est exactement identique à celle des klephtès mais dont le kapétanios a conclu un accord avec les autorités turques locales et assure la sécurité dans un secteur bien précis du territoire. Les armatoles font preuve de beaucoup de modération dans leur contact avec les populations grecques.Il y a mieux. Les bandes de klephtès deviennent souvent armatoles si elles ont besoin de récupérer après des déboires (il suffit d'une lettre d'amnistie et d'un contrat avec un chef turc), des bandes d'armatoles deviennent klephtès en cas de mécontentement. La guerre entre armatoles et klephtès n'est guère meurtrière. Les premiers préviennent souvent de leurs opérations pour permettre à l'adversaire de se retirer. Fréquemment des membres d'une même famille se répartissent entre les deux camps. Bref, il y a une sorte de complicité entre les deux groupes contre l'ennemi commun, les Turcs. Au moment de la guerre d'indépendance, armatoles et klephtès se rallient à la cause grecque, lui fournissant chefs, combattants et armement. L'expérience guerrière et la connaissance du terrain font de ces hommes de terribles guerriers, aussi bien dans les embuscades que dans les batailles rangées. Par exemple, en juillet 1822, une armée turque fut bloquée dans le défilé de Dervenakia, en Argolide, et y perdit des milliers d'hommes.

Les révolutionnaires grecs et leur légendaire chef, Théodoros Kolokotronis, sont devenus le cauchemar des Turcs

Les noms des kapétanios sont innombrables, citons seulement le plus célèbre, Théodoros Kolokotronis devenu héros légendaire et surnommé “Le vieux de Morée” (Morée est l'ancien nom du Péloponnèse). Dans les îles, les Grecs possédaient presque toujours l'autonomie, ils vivaient entre eux et devaient simplement fournir chaque année une certaine somme d'argent et un certain nombre de jeunes hommes pour servir dans la flotte turque.
Au cours du XVIIIe siècle, les navires petits et maniables des îles grecques commerçaient tout autour de la Méditerranée. Les armateurs amassaient une fortune considérable, dont témoignent encore les demeures patriciennes, par exemple à Hydra, dans le Golfe Saronique.
Le sultan avait autorisé ces navires à porter des canons, pour se protéger contre les pirates. Au moment de la guerre d'indépendance, la cause grecque avait donc des navires bien armés, des marins expérimentés qui connaissaient aussi toutes les faiblesses de la flotte turque (où ils avaient servi), des capitaines remarquables et de l'argent.
L'une des “spécialités” de cette flotte grecque était l'utilisation de brûlots : de nuit, on allait fixer à un gros navire turc une embarcation bourrée de produits inflammables et de poudre, on allumait la mèche et on s'éloignait. Les Grecs utilisaient aussi leur faible tirant d'eau pour attaquer les adversaires beaucoup plus forts qu'eux-mêmes et disparaître en cas de nécessité. Là aussi, nous citerons un nom de Capitaine, à titre symbolique : Konstantinos Kanaris. Et nous ajouterons le nom d'une femme, veuve d'armateur, qui a fourni des moyens matériels mais a également payé de sa personne en commandant des navires : Bouboulina.
Le monde entier était favorable à la cause grecque (à part l'Autriche-Hongrie). Les massacres perpétrés par les Turcs provoquent l'indignation. Celui de l'île de Chios inspire le tableau de Delacroix et le poème “L'enfant” de Victor Hugo (Les Orientales), où un enfant grec réclame de la poudre et des balles pour venger les siens.
Les volontaires viennent se battre aux côtés des Grecs, le plus célèbre est Lord Byron. En 1826, les épisodes héroïques du deuxième siège de Messolonghi, auxquels participent les
volontaires, ont un impact considérable sur les opinions publiques européennes.
Devant leurs difficultés militaires, les Turcs ont fait appel au pacha d'Egypte, vassal du sultan, qui avait constitué une armée et une flotte “modernes”, à l'Européenne. Ainsi les insurgés grecs se trouvaient en difficulté. C'est alors que la Russie, l'Angleterre et la France envoyèrent une flotte dans les eaux grecques ; Son arrivée à Navarin déclencha une bataille avec la grande flotte turco-égyptienne et l'anéantissement de celle-ci (20 Octobre 1827).
Ce fut le signal de la victoire des Grecs sur tous les fronts. Les combats durèrent jusqu'en 1829 ; en août de cette année, les armées russes déclenchèrent une guerre contre la Turquie et celle-ci dut céder sur tous les points, en particulier sur l'indépendance de la Grèce. Les protocoles de Londres (1830 et 1831) consacrent l'existence d'un Etat grec indépendant en dessous de la ligne Arta-Volos mais lui imposent une monarchie. Le premier roi sera le prince bavarois Othon (1832).

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