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RESUMES-(cliquez) : Lettre envoyée à Lucas Papademos , Premier Ministre grec
le 25/2/2012 13:53:16

Article d’Alexia Kefalas paru dans le Figaro le 16/02/2012
Message de la Diaspore Grecque


Le site de la Diaspora Grecque reçoit des centaines de messages par jour concernant la crise.
Les expéditeurs de ces messages souhaitent que nous les diffusions dans le site. Nous en communiquons très peu car beaucoup d'entre eux agressent les partis politiques, leurs leaders... Nous ne désirons pas rentrer dans cette polémique.
Récemment, nous avons diffusé l'article:
"Droit de Réponse de la part de l'Eglise de Grèce à l'article dans Le Point " car nous avons remarqué que, même avant la crise, certaines personnes en Grèce et en dehors de la Grèce, ont cherché à détruire la Nation Grecque par l'intermédiaire de l'église. Nous ne contestons pas la richesse de l'église grecque mais en aucun cas, cette richesse n'est pas responsable de la crise actuelle. Pour nous, une chose est certaine : jamais l'église n'a trahi la Grèce.
Le site de la Diaspora ne diffuse pas souvent des articles concernant l'église mais l'instant est venu de communiquer cet article que nous avions depuis longtemps:
"Grèce – Allemagne – Orthodoxie – Le salaire des gens du clergé"
Après l'article paru, intitulé:
"L'Allemagne doit 575 milliards d'euros à la Grèce. L’Allemagne doit payer à la Grèce ses obligations", certaines personnes nous ont critiqués pour ne pas avoir diffusé bien avant des articles concernant la crise grecque.
Pour ces personnes-là, il suffit d'entrer dans les archives du site et de cliquer sur :
CRISE ECONOMIQUE - ΟΙΚΟΝΟΜΙΚΗ ΚΡΙΣΗ
Il ne faut pas non plus critiquer les communautés grecques sous prétexte qu'elles ne font rien pour aider la Grèce. Nous avons de nombreux contacts avec les dirigeants des associations grecques de par le monde et personne ne sait par quel moyen aider la Grèce, ce que nous avons fait précédemment lors des incendies qui ont ravagé le pays.
Nous avons déjà écrit pour quelles raisons il y a une telle crise en Grèce et notamment un article intitulé :
"Les Grecs, « cobayes » Européens ?". A ce sujet, pour en arriver à ce que les Grecs servent de cobayes, ils ont été manipulés par certains qui ont compris leur pensée profonde: les partis politiques d'abord, la patrie après!


Article d’Alexia Kefalas paru dans le Figaro le 16/02/2012
( Lettre envoyée à Lucas Papademos , premier ministre grec )


Mgr Hieronymos, chef de la très riche Église orthodoxe grecque,vient de sortir de sa réserve pour demander au premier ministre Papademos de rompre avec une politique qui menace, selon lui, l’existence même du pays.

Monsieur le premier ministre, j’ai le coeur déchiré en voyant ces milliers de gens, très dignes, tout perdre en un instant, même leur propre maison. » C’est clairement dit. Dans une lettre envoyée à Lucas Papademos, premier ministre grec, Mgr Hieronymos exprime plus que sa colère. Il explose ! L’archevêque d’athènes et primat de l’église orthodoxe de Grèce, jusqu’alors très discret, a décidé de hausser le ton pour vouer aux gémonies les « recettes mortelles imposées par l’union européenne et le Fonds monétaire international » , ainsi que « le chantage des étrangers qui demandent des mesures encore plus dures, douloureuses et injustes » . Le verbe belliqueux, l’évêque Hieronymos de Thèbes, devenu primat de l’institution orthodoxe en février 2008, a accablé pour la première fois, la semaine dernière, le gouvernement avec de violents reproches contre la série de mesures de rigueur exigées de son pays. Il a dévoilé ainsi la position officielle de l’église grecque.
Non séparée de l’état, l’église de Grèce a toujours joué un rôle prépondérant dans les affaires publiques. Mais, depuis la mise sous perfusion de l’union européenne et du FMI, il y a deux ans, le prélat était resté réservé, agissant à sa manière, d’abord pour les intérêts de ses ouailles. Pour avoir aidé le pays à se libérer de quatre siècles d’occupation ottomane en 1821, l’église orthodoxe bénéficie d’un statut privilégié et n’est pas taxée comme le reste de la population. Pourtant, sa fortune est aujourd’hui inestimable. Deuxième propriétaire foncier de Grèce, l’église dispose de milliers de terrains, d’immeubles, de plages, de parkings, d’hôtels et de restaurants sur tout le territoire.
Absence de solidarité fiscale. Mais, pour Mgr Hieronymos, ce patrimoine doit être protégé. Et l’église n’a pas à supporter le poids des erreurs politiques. Il a récemment demandé au gouvernement d’être épargné de la nouvelle taxe foncière, tout en proposant aux armateurs et autres hommes d’affaires de contribuer activement à aider l’état. Aux reproches de la rue dénonçant l’absence de solidarité fiscale de l’institution orthodoxe dans un pays en pleine crise, Mgr Hieronymos réplique en rappelant que « l’église a déjà contribué de manière fondamentale à la survie de la patrie. » «Nous sommes prêts à contribuer encore, ajoute-t-il, mais à condition que l’état nous le rende. »
Calme, le ton posé et le regard noir paisible derrière sa barbe blanche, Mgr Hieronymos, 73 ans, est le symbole d’une rupture idéologique dans l’église de Grèce. Contrairement à son prédécesseur, le sulfureux Mgr Christodoulos, Mgr Hieronymos est connu pour avoir une volonté de fer dans une courtoisie de velours. Ouvert à la séparation entre l’église et l’état, il s’était opposé, en 1999, alors qu’il n’était pas encore primat, aux rassemblements en faveur du maintien de la mention obligatoire de la religion sur la carte d’identité. La plupart des Grecs, dont 95 % sont de religion orthodoxe, saluent le sens de la diplomatie de cet ancien professeur d’archéologie.
«Le changement de ton et de rhétorique était nécessaire et ses décisions sont essentielles, analyse aujourd’hui Ioannis Konidiaris, professeur de théologie à l’université de droit d’athènes. Ses actes sont visibles. Les grands chantiers luxueux ont tous été gelés pour donner plus à l’oeuvre philanthropique. » Sur ordre de Mgr Hieronymos, l’église de Grèce est très active depuis le début de la crise. Tous les jours, elle distribue près 30 000 repas, soit 25 % de plus qu’en 2010, collecte des vêtements, ouvre les maisons de retraite aux plus nécessiteux et aide financièrement des centaines de familles. Fort de cette présence auprès d’une société en grande détresse, le primat peut se permettre de lancer des avertissements appuyés aux responsables politiques. «Le phénomène des sans-logis et des affamés prend des dimensions cauchemardesques » , écrit-il dans son courrier envoyé la semaine dernière au premier ministre Papademos.
«Constater ne suffit plus »
Pour l’écrivain Takis Theodoropoulos, les observations acrimonieuses de Mgr Hieronymos sont insuffisantes et masquent les propres responsabilités de l’église grecque. « On ne peut pas contredire ce que constate Hieronymos, tant l’évidence est là, déclare-t-il. Il est impossible de ne pas voir le désespoir qui hante chaque foyer grec, le taux de chômage qui augmente et la croissance exponentielle des sans domicile fixe. La vision de la mort économique qui menace notre patrie incite à l’explosion sociale. L’abaissement de notre souveraineté nationale affecte notre démocratie et notre dignité, mais constater ne suffit plus » , explique-t-il, en déplorant la responsabilité politique du prélat. «Les Grecs n’ont pas besoin d’analyse politique de la situation mais d’action, renchérit le politologue Babis Papadimitriou. Sa prise de position arrive trop tard. Les Grecs sont désespérés. Ils ne croient plus en l’état, en l’église, en aucune institution et en personne. »
La supplique de Mgr Hieronymos au gouvernement suffira-t-elle à restaurer la confiance de la population en son Église ? « Monsieur le premier ministre, la Grèce des traditions, de l’histoire, de la culture ne peut pas disparaître sous prétexte que certains le souhaitent. Sachez que les Grecs veulent que leur pays redresse la tête et choisisse donc un autre chemin que celui que vous tracez » , conclut-il dans sa lettre. Missive restée sans réponse de la part de Lucas Papademos, alors que le pays est plus que jamais au bord du gouffre.

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