Adieu de la Communauté Hellénique de Paris à Thomas Efthymiou…

COMMUNAUTE HELLENIQUE de PARIS et des environs

ΕΛΛΗΝΙΚΗ ΚΟΙΝΟΤΗΤΑ ΠΑΡΙΣΙΟΥ ΚΑΙ ΠΕΡΙΧΩΡΩΝ




Maison de la Grèce, 9, rue Mesnil, 75116 Paris
Tél : 0147046789, fax : 0147046813
E mail : list.chpe@gmail.com
Président-Πρόεδρος
Mr Μichalis. ΚAKOUROS



Thomas Efthymiou est décédé hier, le lundi 27 février, à 10h00.
Son père, originaire de Mikros Chaïmos en Thrace orientale et
provisoirement installé à Sammakovo, autre localité de cette région, a dû quitter son pays avec d’autres refugiés grecs et s’installe en France. Né à Paris le 9 octobre 1933, Thomas Efthymiou obtient son Baccalauréat de Philosophie et Lettres en 1950 ; il fait des études à la Faculté de médecine de Paris. D’un esprit pluraliste, il est attiré par plusieurs branches de la médecine ; assistant de pharmacologie pendant quatre ans (1957-1961), il se spécialise en cardiologie et finit son internat en 1963. Il est parmi les premiers à pratiquer des greffes cardiaques. En 1973, il devient chef de service à l'hôpital Marcelin-Berthelot de Courbevoie ; il y restera jusqu’en 2000. Professeur émérite au Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris, il a été cofondateur du Centre des poisons et du Comité de bioéthique orthodoxe. Il a pratiqué la médecine jusqu’à la fin de ses jours, avec abnégation, courage et humanité. L’histoire tourmentée de sa famille paternelle, en même temps que son intérêt pour les lettres et l’histoire grecques (Grèce ancienne, Byzance, Grèce moderne), sont à l’origine de la passion qu’il a témoignée pendant toute sa vie pour l’hellénisme, en particulier pour le passé et l’avenir de la Diaspora grecque. Président de la Communauté Hellénique de 2007 à 2009, il n’a cessé de rappeler que l’hellénisme est une manière de penser et un état d’esprit bien plus qu’une langue ; il était particulièrement soucieux à ce que le plus grand nombre des gens d’origine grecque puissent y être représentés, et pas uniquement ceux de la première génération. Il avait affirmé lui-même : « L’hellénisme est comme une sculpture qui porte les stigmates de la profanation des hommes ou de l’outrage du temps. Quand on tourne autour d’elle, on ne voit qu’une partie à la fois, tantôt intacte, tantôt altérée, avec ses zones d’ombre et de lumière. Il est comme la Victoire de Samothrace, emprisonnée au Louvre, qui rêve de grand large » (entretien avec Cassandre Toscani, diffusé dans Info-Grèce). D’un esprit équitable et juste, pacifiant et pacifique, il a toujours considéré que les discordes ne mènent à rien et que seule la solidarité et la concorde devaient constituer les piliers de la Diaspora. Sa bienveillance et sa générosité à l’égard de ses compatriotes étaient telles qu’il a parfois accepté, mû par un sentiment de solidarité profonde, d’aider des gens qui ne pensaient ni n’agissaient de le même manière que lui : et même si parfois, au lieu d’être chaleureusement remercié, il rencontrait l’ingratitude, son abnégation et sa foi en l’Homme maintenaient sa confiance intacte. Son engagement en tant que médecin à côté de l’Homme, en tant que Hellène au sein de la Diaspora parisienne dont il a été le Président, serviront d’Exemple.

Le Président Michel Cacouros et le
Bureau exécutif de la Communauté
Hellénique de Paris et des environs